10 et 15.09.1914

Journal de Rouen 10 septembre 1914 : Deux morts ont succombé à leurs blessures

ELBEUF. – Les blessés. – Deux morts. – Un convoi de blessés est passé mardi matin en gare d’Elbeuf-Saint-Aubin. Plusieurs, très grièvement atteints et dans l’impossibilité de continuer leur voyage, ont été transportés à l’hôpital auxiliaire installé dans les locaux du petit lycée par les soins de l’Union des Femmes de France. Deux soldats ont succombé à leurs blessures. Leurs inhumation aura lieu aujourd’hui jeudi, à neuf heures du matin, aux frais de la municipalité. La cérémonie religieuse sera célébrée en l’église Saint- Jean.

Journal de Rouen du mardi 15 septembre 1914.

ELBEUF. – Inhumation de deux soldats. – Jeudi dernier a eu lieu en notre ville l’inhumation de deux soldats blessés au cours des derniers engagements, le caporal Eugéne-Alfred Lemaire du 276° régiment d’infanterie, et le soldat Marcel Autissier, du 238° régiment d’infanterie, qui, vu la gravité de leur état, avaient été descendus d’un convoi passant en gare d’Elbeuf-Saint-Aubin. Les deux malheureux avaient été hospitalisés au Petit-Lycée, mais, malgré des soins empressés et immédiats, ils avaient succombé quelques heures plus tard. L’église Saint-Jean ou les corps avaient été déposés, était trop petite pour contenir l’assistance émue qui avait tenu à accompagner les dépouilles de ces deux braves. Leurs cercueils, recouverts de draps tricolores, disparaissaient sous les couronnes et les gerbes de fleurs. Les sociétés militaires et patriotiques de la ville étaient représentées et leurs drapeaux encadraient les cercueils que veillaient deux dames de l’Union des Femmes de France. Une vingtaine de soldats blessés en traitement à Elbeuf et en voie de guérison avaient sollicité et a obtenu l’autorisation d’assister aux obsèques de leurs infortunés camarades de combat. La cérémonie religieuse terminée, le cortège se dirigea, au milieu d’une foule nombreuse et vivement impressionnée, vers le cimetière Saint-Jean, ou avait lieu l’inhumation. Les tombes placées cote à cote, se trouvent non loin du monument  » Aux morts pour la patrie « . prés les dernières prières, M. Marcel Olivier, faisant fonctions de maire, adressa un salut ému aux deux braves  » qui, mortellement frappés sur la ligne de feu, sont venus rendre le dernier soupir dans notre cité ou tant d’autres, leurs frères d’armes ont trouvé la guérison de leurs blessures « . Remerciant l’assistance, M. Olivier ajoute :  » Vous êtes justement émus de ce que les tendres consolations de leur famille n’ont pu apporter un adoucissement à leurs derniers moments ; aussi avez-vous tenu à leur témoigner, au seuil de la tombe, toute votre admiration, toute votre reconnaissance. C’est un acte de pieuse justice que vous accomplissez. Inclinez-vous donc bien bas devant la dépouille mortelle de ces héros, en songeant combien a du être profonde leur douleur, lorsqu’ils ont senti la vie les abandonner avant d’avoir vu s’accomplir la grande oeuvre pour laquelle ils ont si vaillamment lutté.  » Dressons-nous donc, Messieurs, et, tous unis sous les plis d’un même drapeau, dans un même élan de courage et d’espérance, crions bien haut à ces braves qui vont descendre dans la tombe, que leurs frères d’armes restés en bas, face à l’ennemi, les auront vengés avant peu. Reposez donc en paix, enfants de France. Votre sang n’a pas été versé inutilement. Le pays entier est la qui vous dit :  » Votre devoir est accompli. Merci ! « . M. le médecin-major Houdeville, médecin-chef de l’hôpital temporaire n°4 à Elbeuf, adresse ensuite aux deux soldats  » un dernier salut de leurs camarades de l’armée actuellement réunis à Elbeuf « .  » Vous êtes morts en braves, dit-il, et les heures terribles de votre douloureuse agonie augmente encore le prix du sacrifice généreux que vous aviez fait de votre vie pour le salut de notre chère France.  » Ce n’est pas un adieu que nous vous adressons mais un au revoir. Notre foi de croyants nous fait espérer que vous êtes auprès du Dieu des armées qui protège les cause nobles et juste. Et c’est cela qui nous fait entrevoir avec confiance le jour ou nos armes triompheront d’un ennemi qui n’a cessé depuis le début des hostilités, d’accumuler perfidies sur perfidies : violant sans scrupules les traités et conventions ou il avait apposé sa signature.  » Contre cet ennemi traître te félon, vos camarades continuent le combat avec acharnement, attendant avec confiance l’heure de la victoire que ce dieu de justice fera bientôt sonner « . Un long et impressionnant défilé termine cette imposante manifestation patriotique.

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Journal de Rouen du jeudi 3 septembre

Elbeuf. – Une lettre de soldat. – La famille de l’un de nos concitoyens actuellement sur la frontière de l’Est a reçu, il y a quelques jours, une lettre dans laquelle il exprime son « grand plaisir d’avoir vu des alboches ». Nous avons eu alerte, dit-il, hier, à une heure et demie dans l’après-midi. Nous avons fait trois kilomètres et sommes restés ainsi jusqu’à  la nuit. Nous sommes rentrés nous coucher sans toutefois nous déséquiper, c’est à dire sans enlever nos cartouchières, bidon et musette, et le fusil entre les jambes.  » Rien n’est survenu cette nuit, mais ce matin vers six heures, nous sommes partis rejoindre la section de mitrailleuses qui était sur un pont et grande, je vous assure, fut notre joie de voir arriver à sept heures un peloton d’artillerie allemande. Nous avons aussitôt fait feu et en moins de trois minutes tout était rendu. C’était une jolie pièce de théâtre que de voir les chevaux et les hommes tomber morts ou blessés. Ceux qui n’avaient rien se sont rendus immédiatement en levant les bras après avoir jeté leurs armes.  » Nous n’avons été aucunement émotionnés et c’est en riant que, baïonnette au canon, nous avons amené les prisonniers et ramassé les morts. Nous sommes très contents. » On nous signale en ce moment une division de cavalerie à cinq kilomètres; nous allons pouvoir encore nous amuser. Tous ces gras-la sont des froussards, nous en viendrons facilement à bout !  »

Conseil municipal.- Le conseil municipal s’est réuni vendredi dernier, à huit heures et demi du soir, en session ordinaire, sous la présidence de M. Marcel Olivier, adjoint, faisant fonctions de maire. M. Renoud est nommé secrétaire. M. Olivier fait un appel en faveur des familles belges qui se voient dans la triste nécessité, par suite de la guerre, d’abandonner leurs foyers. Il termine en en demandant au conseil de mettre à la disposition de l’administration une somme de 500 francs pour subvenir aux besoins des émigrants qui viendront…- Le conseil décide ensuite d’allouer aux familles des employés et ouvriers communaux mobilisés une indemnité égale à la différence entre leur solde militaire et leur traitement mensuel. De plus la ville effectuera pour leur compte le versement du pourcentage imposé par la caisse des retraites. – MM. Beaucousin et Marais sont désignés comme assesseurs du maire pour la révision des listes électorales consulaires. L’ordre du jour de la séance publique étant épuisé, le conseil se constitue en comité secret.

Société française de secours aux blessés militaires. – La 2° liste de la souscription ouverte pour le fonctionnement de l’hôpital auxiliaire n°3, installé à l’école Fénelon, a produit la somme de 1865 fr., portant à 3845 francs le total des souscriptions à ce jour. Les souscriptions sont reçues à l’école Fénelon, de 9 h. à 11 h. et 2 h. à 5 h.

– Foire Saint-Gilles. – La foire de septembre qui se tenait mardi dernier, sur la place du Champ-de-Foire, ne comportait, en raison des circonstances actuelles, que le marché aux bestiaux dont l’importance fut des plus réduites. Le matin, il fut amené sur le marché 25 vaches vendues de 350 fr. à 600 fr.; 9 porcs gras, de 0 fr. 40 à 1 fr. 40 le kilo, et 25 porcs de lait vendus de 25 à 40 fr. L’après-midi, le marché aux chevaux ne put avoir lieu, aucun animal n’ayant été amené.

– Réquisition des chevaux. – Une réquisition supplémentaire de chevaux aura peut-être lieu d’ici peu. Les propriétaires seront priés de se tenir prêts à présenter à la commission leurs chevaux même reformes, des que cela sera nécessaire.

ref:JPL 3_251 – 3 septembre 1914 – Journal de Rouen (1791-1944)

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Le conseil municipale de Caudebec les Elbeuf se réuni en une séance extraordinaire.

Pendant ce temps : 16 août 1914. En Serbie les Autrichiens battus se replient.  Joffre prépare deux nouvelles offensives.

Journal de Rouen mardi 18 août 1914 

A Caudebec-les-Elbeuf.  –  Secours aux familles.  Le conseil municipal a tenu vendredi dernier une séance extraordinaire sous la présidence de M. Prevel, maire.

Au cours de la séance, un crédit extraordinaire de 15,000 francs a été ouvert à titre de premier secours, qui seront distribués en nature par le bureau de bienfaisance.

Il a été, de plus,  décidé que les familles des fonctionnaires municipaux appelés sous les drapeaux continueront à toucher pendant toute la durée des hostilités la totalité des appointements.

 

ref: JPL3_250-18 août 1914 – Journal de Rouen (1791-1944)

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Journal de Rouen lundi 10 août 1914

 

A Elbeuf

 

Hôpitaux militaires auxiliaires

Par ordre de l’autorité militaire et l’autorité académique, l’école Michelet vient d’être transformée en hôpital auxiliaire pour y recevoir des blessés.

De même l’école libre de jeunes filles rue de Paris, n°23 est aménagée, directement par l’autorité militaire, et dans le même but.

Deux autres hôpitaux sont installés, l’un au Lycée et l’autre à l’école Fénelon.

 

Comité de secours

La distribution des vivres est faite rue Robert, à l’angle de la rue Henry, dans l’ancien établissement P***iogéne Olivier (je n’arrive pas à déchiffrer, si quelqu’un pouvait m’aider, merci) et Patau, mis gracieusement à le disposition du comité par son propriétaire M. Guérot. Elle aura lieu les mercredis et samedis, de 10h. à 11h.1/2, pour les carnets portant les numéros de 1 à 500. La distribution des carnets sera faite au même endroit et aux mêmes heures.

 

Service religieux

Le comité d’Elbeuf de la société française de secours aux blessés militaires (Croix-Rouge française) a fait célébrer hier dimanche, en l’église Saint-Jean, une messe à l’intention des soldats appelés sous les drapeaux.

L’assistance était tellement nombreuse que par les portes grandes ouvertes elle s’étendait jusque sur la voie publique.

Pendant la messe écoutée dans un profond recueillement, des chants religieux repris en chœur par les fidèles ont été repris par la maîtrise.

Une allocution patriotique prononcée par M. l’abbé Decultot, curé doyen, a fait couler bien des larmes.

A la sortie une quête au profit de l’œuvre a été faite par Mme Charles Houllier et Mme Armant Périer.

 

Réf :JPL3_250-10 Août 1914-Journal de Rouen(1791-1944)

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Journal de ROUEN dimanche 2 août 1914

 

La Mobilisation Générale est imprimée. C’est le samedi 1er août vers le milieu de l’après midi que la mobilisation générale des armées de terre et de mer a été annoncée dans toute les communes.

 

Le premier jour de mobilisation est le dimanche 2 août 1914.

 

Dans le journal le compte rendu du conseil municipal de Caudebec les Elbeuf.

M. Prevel était maire de Caudebec les Elbeuf.

Les rues Mazagran, Lenormand et de la République ont les mêmes noms.

M. Ridel était cantonnier.

 

 

CAUDEBEC-LES-ELBEUF.

Conseil minicipal.

Le conseil municipal s’est réuni vendredi dernier (31 juillet 1914) à huit heures et demie du soir, en session ordinaire, sous le présidence de M. Prevel, maire.

  1. Marais est élu secrétaire.

 

– Le maire est autorisé à traiter avec MM. Delamarre et Faget, propriétaires indivis, pour l’acquisition d’une parcelle de terrain nécessaire à la mise en viabilité de la rue des Ecoles.

 

– Une proposition de M. Picard pour la création d’une seconde bouche d’égout, rue Mazagran, est approuvée. Elle sera placée en amont de la rue Lenormand, lors de la construction du tronçon d’égout projeté entre cette rue et la rue de la République.

 

– Pour l’examen du compte administratif de l’exercice 1913, le maire céde la présidence à M Denier, désigné par l’assemblée. Les comptes définitifs au 31 mars s’établissent comme suit : Recettes, 18,941 fr. 90. Reste à payer, 14,032 fr. 014. Excédent de recettes, 4.909 fr. 76. Après approbation de ces comptes des félicitations sont votées au maire pour sa bonne gestion.

 

– Est ensuite adopté le projet de budget additionnel pour 1914. se décomposant ainsi : Recettes, 163,615 fr. 59 ; dépenses 159,874 fr. 49. Excédent de recettes. 3,741 fr 10.

 

– Le traitement de M. Ridel, cantonnier, est élevé à 115 fr. par mois avec effet du 1er juillet.

 

– Une allocation de 5 francs est accordée à l’Union des femmes de France.

 

– Sur rapport circonstancié du maire. Le conseil rejette une demande de secours formulée par le comité de grève du textile, réservant toutefois aux intéressés le soin de réclamer, s’ils le jugent à propos, les secours accordés, pour l’assistance, en cas de chômage.

 

– Le conseil est ensuite appelé à se prononcer sur le budget additionnel de l’hospice pour 1914, sur lequel le maire, président de la commission administrative, et l’ordonnateur ont des des divergences de vue.

Le maire propose ceux-ci : Recettes, 7,944 fr. 06 ; dépenses, 7,803 fr. 37 ; excédent de recettes, 144 fr. 69.

L’ordonnateur propose ceux-ci : Recettes, 6,052 fr. 06 ; dépenses, 7,803 fr. 37 ; excédent de depenses, 1,751 fr. 31.

En conséquence le conseil, à l’unanimité, émet un avis défavorable ai projet présenté par l’ordonnateur.

 

– Est autorisé le transfert à M. Enault, du marché passé avec M. Dalménéche, son prédécesseur, pour la fourniture des cercueils.

 

– La réglementation des marchés locaux est modifié comme suit :

Marché du dimanche. Ouverture à 7 heures, du 1er avril au 30 septembre, et à 8 heures, du 1er octobre au 31 mars. Fermeture à une heure. Place nette de tout dépôt à 3 heures.

Marché aux fourrages et aux pommes. Ouverture à 7 heures, du 1er avril au 30 septembre, et à 8 heures, du 1er octobre au 31 mars. Fermeture à 3 heures. Place nette de tout dépôt à 4 heures.

 

Les commerçants de la localité pourront solliciter l’application du repos hebdomadaire à leur personnel, du dimanche 1 heure au lundi 1 heure, le conseil municipal s’engageant éventuellement à émettre un avis favorable à cette modification.

 

– Le maire demande si en présence des événements actuels, il n’y aurait pas lieu de supprimer la fête  patronale fixée aux 15 et 16 août.

M. Voranger conseille de réserver quelques jours toute décision, puisqu’aussi bien si des événements graves se produisaient il faudrait y renoncer.

Toute décision est donc ajournée.

 

L’ordre du jour étant épuisé la séance publique est levée et le conseil se constitue en comité secret.

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En juillet 1914 les travailleurs chantaient : Merci Patron.

Un travailleur fêtait 50 ans dans l’établissement.

 

SAINT-LEGER-DU-BOURG-DENIS.

Le Cinquantenaire d’un travailleur

Lavoisier, industriel et maire de Saint-Léger, offrait lundi dernier, à midi, à ses ouvriers, un banquet de 280 couverts. Cette réunion, qui se tenait dans la salle de la déviderie, avait pour objet de fêter le cinquantenaire de l’entrée dans cet établissement de M. Edouard Dauvergne, contremaître en chef, demeurant rue Jules-Ferry, à Darnétal. On commémorait en même temps le 61iéme anniversaire de la fondation de l’établissement.

La déviderie, dont on avait enlevé les métiers, avait reçu une décoration de circonstance. Le repas, servi par la maison Leloup, fut trouvé exquis par tous les convives. Pendant toute sa durée, il fut empreint de la cordialité la plus franche.

Au dessert, M. Lavoisier, en son nom et au nom du personnel de l’établissement, remit un objet d’art au héros de la fête. Il remit également à MM. Moulin et Capron la médaille d’honneur du travail, conquise par trente années de services.

De gaies chansons clôturèrent le banquet et à l’issue du repas les ouvriers ont spontanément offert des gerbes de fleurs à M. Lavoisier, à M. Dauvergne et au directeur de la filature.

Dauvergne fut ensuite accompagné jusqu’à son domicile par tout le personnel, à qui il adressa ses plus chaleureux remerciements.

Ce fut une charmante fête, d’un caractère intime et familial et dont tous garderont le plus agréable souvenir et la plus grande reconnaissance à M. Lavoisier.

 

Ref :JPL3-250-30 Juillet 1914-Journal de Rouen (1791-1944)

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COUR SPECIALE.

Du 20 mai 1814. – Jean-Baptiste Colombel, agé de 33 ans, natif d’Octeville, tisserand, accusé présent, condamné aux travaux forcés à perpétuité, une heure d’exposition au carcan, à la marque des lettres TP., solidairement au frais avec un nommé Levasseur, pour cinq vols commis dans des maisons habitées, à l’aide déffraction et d’escalade.

Casimir-Norbert Jamot, agé de 45 ans, natif de Valogne, département de la Manche, tailleur d’habits, demeurant à Rouen, rue Dugay-Trouin, n°29, ayant été condamné à une peine de 12 ans de fers, accusé présent, condamné en vingt de travaux forcés, une heure d’exposition au carcan, à la marque de la lettre T, au remboursement des frais, etc., pour vol dans une maison ou il était reçu à loger.

Louis-Joseph-Félix Risbecq, dit Séquence, agé de 18 ans, natif de la commune de Kirousaret, prés de Brest en Bretagne, journalier, vagabond, et Pierre Anceaume, âgé de 21 ans, se disant aussi journalier, né à Saint-Saens, arrondissement de Neufchatel, vagabond, accusés présents, condamnés chacun à dix ans de travaux forcés, une heure d’exposition au carcan, à la marque de la lettre T, solidairement au remboursement des frais, etc., pour vols d’effets avec effraction dans des cabanes de bergers.

Pirre-Francois Ménager, âgé de 22 ans, natif de la commune de Saint-Gilles-de-la-Neuvile, département de la Seine-Inférieure, se disant tisserand, demeurant en la commune de Beuzeville-la-Grenier, canton de Bolbec, arrondissement du Havre, vagabond, accusé présent, condamné en 20 ans de travaux forcés, une heure d’exposition au carcan, au remboursement des frais et en 100 francs d’amende, et à la marque des lettres TF, etc., pour deux vols à l’aide d’effraction et d’escalade dans des maisons habitées, et pour faux en écriture de commerce.

ref: JPL3_49-30 Juillet 1814 – Journal de Rouen (1791 – 1944 )

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Accident mortel dans une usine à Saint-Pierre-lès-Elbeuf

Saint-Pierre-lès-Elbeuf. 20 juillet 1914.

Un accident mortel a douloureusement impressionné cet après-midi le nombreux personnel de la filature Hamelle et Vivien et de la filature Beer et Declerc, toutes deux installées dans la même usine à Saint-Pierre-lès-Elbeuf , route de Louviers.

Il était quelques minutes après une heure, lorsqu’un jeune employé nommé Liaudet, demeurant à Caudebec-lès-Elbeuf, rue de la République, n°101, arrivant pour reprendre son travail, apercevait, dans le sous-sol de la chaufferie, un homme inanimé, la face contre terre et portant une blessure sanglauté à la tête.

Ayant donné donné l’alarme au mécanicien Louis Guilbert, qui se trouvait prés de sa machine dans un local contigu, celui-ci, puis un ouvrier débourreur nommé Lequeu, se précipitèrent au secours du malheureux qu’ils reconnurent pour être le chauffeur de l’usine M. Joseph Leroy, age de soixante-cinq ans, demeurant à Saint-Aubin-jouxte-Boulleng rue des Hauts-Fourneaux.

D’une blessure, au cote gauche de la tête un peu au dessus de l’œil, le sang s’échappait abondamment et la mort paraissait avoir déjà accompli son oeuvre.

M. Séhet, pharmacien voisin, qui était accouru au premier appel, essaya, mais vainement de ranimer l’infortuné chauffeur.

Le docteur Leblond, de Caudebec-les-Elbeuf, arriva peu après, mais il ne put que constater le décès occasionné par une fracture du crane.

Comment l’accident s’était-il produit ? On en réduit à des conjonctures, car personne n’en avait été témoin. Quelques minutes avant une heure. M. Leroy était monté sur la chaufferie pour actionner le sifflet annonçant la reprise du travail. De son cote, le mécanicien Guilbert s’était rendu à son poste pour remettre sa machine en marche.

Le signal d’appel des ouvriers avait régulièrement fonctionné. On en déduit que c’est en redescendant pour gagner ses fourneaux que Leroy, par suite d’un faux mouvement ou pris d’un étourdissement, tomba d’une hauteur d’environ deux mètres sur un bouilleur -long cylindre en fer d’une dizaine de mètres et d’un diamètre d’environ cinquante centimètres- qui avait été déplacé et se trouvait dans le sous-sol contre le massif en maçonnerie des chaudières.

Il est, en effet, procédé actuellement à d’importants travaux pour la transformation de la chaufferie et cette partie de l’usine se trouve partiellement en voie de démolition.

La gendarmerie d’Elbeuf qui avait été avisée téléphoniquement par M. Vivien, de l’accident survenu dans son usine, est venue, dans l’après-midi, procéder à une enquête.

M. Vivien qui avait en grande estime ce brave et laborieux ouvrier à son service depuis un an et qui précédemment avait été employé pendant plus de vingt ans dans la filature de M. Emile Nivert, à Saint-Aubin-jouxte-Boulleng, a fait prévenir sa pauvre femme avec tous les ménagements possibles.

ref: JPL3_250-21 Juillet 1914 – Journal de Rouen (1791 – 1944 )

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LA TEMPERATURE

JEUDI 9 JUILLET 1914

à l’observatoire Populaire de Rouen

Température maxima +20°0

Température minima +14°5

Température moyen +17°3

Pression atmosphérique .. 768

ref:JPL3_250-10 Juillet 1914 – Journal de Rouen (1791 – 1944 )

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